Animation ou pas ?
Si j'en crois Andrew Stanton, le réalisateur :
Vous êtes connu pour vos films d'animation. Avez-vous ressenti des frustrations ou une joie particulière à travailler pour un film en prises de vues réelles ?
AS) Le travail en prises de vues réelles est excitant. Je compare cela à une traversée de l'océan : vous savez que ça sera difficile mais palpitant. Je n'ai pas eu à abandonner complètement mon amour pour l'animation parce que John Carter a une majorité de plans animés. C'est un film en prises de vues réelles et une oeuvre d'animation. J'étais heureux d'avoir été capable d'apprendre de nouveaux outils et de nouvelles compétences. Lorsque vous travaillez dans l'animation, le processus est très lent et rien n'arrive spontanément. J'avais faim de surprises, de rapidité et je voulais voir comment tourner des erreurs en quelque chose de positif. Quand j'étais jeune, j'ai fais des films en super 8 avec mes amis. Je trainais tout le temps avec une caméra.
Extrait de l'interview d'Excessif.com
Je suis donc allé voir ce film étrange, production Disney, dirigé par le réalisateur de Wall-E et du Monde de Nemo, film fleuve de 2h12, adapté d'un livre de SF de 1917 écrit par l'auteur de Tarzan et j'ai apprécié ce grand spectacle.
Pitch : un aventurier américain se retrouve transporté sur mars par un concours de circonstance étrange et mystérieux. Sur cette planète habitée de divers peuples guerriers, dont des hommes aux machines volantes solaires, il possède des aptitudes physiques incroyables (force, célérité, saut..., dues à l'impesanteur au tiers de la Terre) et devient rapidement un phénomène que chaque camp cherche à s'allier.
Surpris de cet univers que je ne connaissais pas du tout, intrigué par ces grandes affiches et ces bandes annonces, j'ai été séduit par une science fiction kitch, maniérée et invraisemblable, par la direction artistique très poussée dans le coté arts-nouveau-retro-SF, avec des acteurs pas spécialement glamour ni conformes aux standards hollywoodiens (l'actrice-titre a des formes et du chien, les créatures virtuelles aussi). Ça ne cherche pas à être réaliste (c'est même risible avec les connaissances scientifiques actuelles), c'est plein de bastons et de bons sentiments, j'en ai pris plein les mirettes, sans m'ennuyer et en appréciant le pestacle.
Bon.. 'faut aimer le genre, mais ça m'a plu
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