Ce nouveau film de
Michel Ocelot vient de sortir en salles. Je suis allé le voir en famille, appâté par l'attrait de la nouveauté, voir cette suite de
Princes et Princesses au cinéma malgré le fait que je n'ait pu trouver de séance en relief dans cette grande ville de Bretagne où je me trouve actuellement, ce que je regrette un peu vu que j'aurai aimé voir ce que ça donnait justement... Bah, j'ignore quelles sont les modalités de distribution et combien de copies relief sont distribuées en France, surtout pour un film de cette nature.
Donc le film est construit sur le même principe que Princes et princesses qui date quand même de 1998 mais s'est taillé une belle carrière en DVD, happé par les succès de Kirikou et d'Azur et Asmar.
On retrouve le couple d'enfants qui s'amuse à adapter des contes sous la direction éclairée d'un projectionniste un peu magicien dans un cinéma/théâtre désert.
Le film est composé de six contes déclinant transformations, histoires amoureuses et aventures. Je crois que toute la famille a bien apprécié le spectacle, fantaisiste, coloré, magique et mystérieux. J'ai bien aimé les références et influences graphiques qui sont montrées en introduction, c'est didactique et j'aime bien quand c'est didactique
Mais là où le bât blesse c'est que rapidement après le début du film j'ai eu une impression de déjà vu, confirmé par mon fils qui me disait en soufflant qu'on avait déjà vu toutes ces histoires.
Et en fait cinq des six histoires se trouvent déjà sur le DVD
Dragons et Princesses sortit fin 2010 que j'avais acheté.
Je pensais que le film serait totalement inédit mais non... Seule la dernière histoire l'était et était manifestement conçue pour le relief : pleine de particules, d'effets de profondeur (poursuites, forêts multiplanes), d'explosions et de décors avec overlays.
Donc fatalement on a été un peu déçus, sans compter que consommé par petits bouts, le DVD était plus digeste que l'assemblage que représente le film qui, sur la durée, souffre de quelques longueurs et répétitions.
Alors certes, l'impression a due être confirmée par le fait qu'on avait déjà vu la plupart des histoires, mais le rythme particulier, un peu posé, la mise en scène frontale, peu mobile, comme une théâtre d'ombre, n'a pas opéré cette fois et on est ressorti un peu déçus de n'avoir pas pu profiter du relief et d'histoires originales.
Sinon il faut bien dire qu'avec le temps pourri, on peut espérer que le film fonctionne correctement.
A noter que le film est donc fabriqué en puppets sous Maya pour profiter des outils d'IK. Ca se sent un peu mais pas trop, les formes des pantins étant assez fidèles à leur ancêtres en papier.
J'avais vu un making of par ici, si vous le retrouvez...