J'ai vu le film ce matin et je le conseille, c'est un bon divertissement pour enfant, le genre de film que j'aurai adoré étant bambin.
Je ne suis pas très connaisseur de l'
Astroboy original de
Tezuka, j'ai du voir quelques dessins animés et lire une ou deux pages de manga, je ne peux donc pas juger de la qualité de l'adaptation.
L'histoire se situe dans un futur plus ou moins proche. La terre est polluée et une civilisation humaine hyper technologique a déterré du sol une montagne (une sorte de FujiYama) entourée de buildings modernes, un ilot qui gravite autour de la terre. Les humains y vivent aidés d'une foule de robots qui prend en charge toutes les corvées quotidiennes.
Un savant, le Dr Tenma, perd son fils unique lors d'une expérience robotique militaire, à cause de la bétise d'un politique-militariste qui confondu énergie Rouge - mauvaise - et énergie bleue - bonne.
Grand spécialiste de robotique, le Dr Tenma essaye de recréer son fils en l'incarnant dans un petit robot invincible, qui vit grace au noyau d'énergie bleue. Mais le professeur ne reconnait pas son fils et le répudie. AstroBoy qui se croit un garçon se découvre robot et se retrouve rejeté et poursuivi par les militaires qui cherchent à s'approprier son énergie.
Il se retrouve sur terre, décharge monumentale de robots en pièces détachées, embrigadé dans un Front de Libération Robotique, dans des combats de robots et au milieu d'une bande d'orphelins façons enfants perdus de Peter Pan.
Bon, je ne vais pas raconter tout le film mais j'ai été séduit par le ton, l'histoire (même si un peu simplette avec son manichéisme très appuyé rouge-bleu), l'humour (les robots révolutionnaires sont hilarants) et les bons sentiments.
La troidé y est à mon goût c'est à dire stylisée sans chercher le réalisme, on y retrouve les archétypes
Tezuka, grands maigres aux nez longs et petits gros au gros nez, gamins aux grands yeux. En manipulant des concepts déjà très rabattus (robots, pollution, technologie...), le film développe avec efficacité les thèmes de
Pinocchio ou de
Frankenstein, les doutes de la créature face à son créateur, c'est rythmé et peut-être un peu trop dynamique au goût de ma femme qui a trouvé qu'il y en avait un peu trop. C'est vrai qu'il y a peu de pauses et que les jeunes spectateurs se retrouvent à digérer une masse de sentiments pas faciles (rejet, doute, mort...), de séquences d'actions trépidantes (combats, explosions, vitesse...), sans réelle distance. Le film est une sorte de Metropolis (l'anime adapté de Tezuka aussi) mélangé du Robots de Bluesky.
J'ai passé un bon moment. Surtout que mes enfants m'avaient donné
Arthur et les minimoys comme seule alternative...
Le film est réalisé par
David Bowers et produit chez
Imagi, à HongKong.
La séquence d'intro qui explique le monde robotisé est tout en 2D bien sympa.
+
cé