Salut les fous,
Je ne résiste pas à l'envie d'ouvrir un petit topic au sujet de " Impression de montagne et d'eau et autres histoires" que je l'ai vu hier après-midi. Ca m'a plu énormément et j'aimerais beaucoup connaître l'avis d'autres personnes plus connaisseuses...
Pour ceux qui ne l'ont pas encore vu, il s'agit d'un ensemble de 4 petits films d'animation chinois :
-La mante religieuse (Hu Jinquing, 1988)
Une vorace mante religieuse a décidé de croquer une insouciante cigale. Après bien des ruses, la mante est sur le point d’arriver à ses fins, mais on la surveille...
C'est une variation autour d'une fable traditionnelle «La mante pourchasse la cigale sans savoir que l'oiseau la guette ». En clair, on peut toujours être la proie de plus fort que soi.
- L’épouvantail (Hu Jinquing, 1985)
Au bord de son étang, un brave éleveur de poissons essaie de se protéger de la gourmandise de deux oiseaux à la fois effrontés et gloutons, qui lui pillent le fruit de son travail. Il construit un épouvantail dont se moquent éperdument les volatiles. Mais auront-ils le dernier mot ?
C’est une adaptation de livres très anciens («Histoires comiques») datant du temps du royaume des combattants (-445, -221 avant J-C) où il est question de flairer la ruse, de discerner le faux du vrai, et surtout dans l’art de la guerre, de savoir rester sur place pour décider d’agir au bon moment, par surprise, pour remporter la victoire.
- Les singes qui veulent attraper la lune (Zhou Keqin, 1981)
Par une belle nuit claire, un groupe de singes essaie d’attraper la lune. Après avoir décidé de grimper les uns sur les autres, ils constatent bien vite qu’ils ne parviendront pas à l’atteindre. C’est alors que l’un d’entre eux, voyant le reflet de l’astre de la nuit au fond d’un puits, persuade ses amis de la capturer à la surface de l’eau !
Adaptation d’une histoire populaire très ancienne, inspirée des pensées de Confucius qui démontre que toute apparence est fausse. Zhou Keqin a développé au maximum les péripéties de cette nuit folle au fond de la forêt.
- Impression de montagne et d’eau (Te Wei, 1988)
Pour le récompenser de lui avoir porté secours sur le chemin vers son village dans les montagnes, un vieux musicien apprend à un tout jeune pêcheur son art de la cithare. Une profonde amitié naît entre eux, jusqu’au jour où le vieil homme, après lui avoir fait don de son propre instrument de musique, s’évanouit dans le paysage...
Le film utilise une technique unique au monde, mise au point par le peintre caricaturiste Tei Wei depuis 1960 avec son film «Les têtards à la recherche de leur maman» : le lavis animé à l’encre de chine et à l’aquarelle dont il est le seul à connaître le secret. Ces 18 minutes de «lavis animé» ont nécessité plus de 20 000 clichés et près de 12 000 peintures ! Ce film survole dix siècles de la peinture chinoise qui regroupe des centaines d’oeuvres du patrimoine traditionnel.
J'en profite aussi pour insister sur le fait que ça passe en ce moment au cinéma Odyssée à Strasbourg par intermittence jusqu'au 20 février et j'encourage vivement les fous d'anim strasbourgeois, s'il y en a, à profiter de cette opportunité !!
Pour les autres, d'après le site des films du paradoxe, le DVD est annoncé pour avril 2006 ! Et sur ce même site, on peut d'ailleurs télécharger un dossier en format pdf tout à fait passionnant :
http://www.filmsduparadoxe.com/montagne.pdf