cé a écrit:Il me semble que les deux façons (Créer pour un public ou Créer pour soi même) peuvent avoir des résultats identiques, l'artiste n'étant pas totalement isolé de la réalité sociale, il exprimera, qu'il le veuille ou non, des choses qui auront des chances de toucher des êtres sociaux semblables (avec deux bras deux jambes... et mêmes les manchots ou les cul de jatte).
J'ai du mal m'exprimer, on dirait que mes propos sont interprétables comme une défense du cinéma commercial.
Je pense qu'un film personnel est meilleur quand il ne fait pas l'abstraction de la réflexion sur la manière dont le message est porté au spectateur.
Ce qui fait la médiocrité des films hollywoodiens, c'est 1/ la banalité du contenu, 2/ le systématisme des artifices utilisés pour véhiculer telle ou telle émotion.
Dans les films d'auteurs, il y a ceux d'autistes qui ne se préoccupent pas de savoir comment les spectateurs vont encaisser leurs univers, et ceux d'auteurs (arf) qui vont tenter de rendre cet univers lisible, sans pourtant faire de concession sur son côté personnel.
Mes goûts vont aux seconds.
Bon, sinon, mon cher Cé, on est totalement d'accord.