Milch

[rvdboom]

Il me semble que les deux façons (Créer pour un public ou Créer pour soi même) peuvent avoir des résultats identiques, l'artiste n'étant pas totalement isolé de la réalité sociale, il exprimera, qu'il le veuille ou non, des choses qui auront des chances de toucher des êtres sociaux semblables (avec deux bras deux jambes... et mêmes les manchots ou les cul de jatte).

J'ai du mal m'exprimer, on dirait que mes propos sont interprétables comme une défense du cinéma commercial.
Je pense qu'un film personnel est meilleur quand il ne fait pas l'abstraction de la réflexion sur la manière dont le message est porté au spectateur.
Ce qui fait la médiocrité des films hollywoodiens, c'est 1/ la banalité du contenu, 2/ le systématisme des artifices utilisés pour véhiculer telle ou telle émotion.
Dans les films d'auteurs, il y a ceux d'autistes qui ne se préoccupent pas de savoir comment les spectateurs vont encaisser leurs univers, et ceux d'auteurs (arf) qui vont tenter de rendre cet univers lisible, sans pourtant faire de concession sur son côté personnel.
Mes goûts vont aux seconds.

Bon, sinon, mon cher Cé, on est totalement d'accord.

[bUrP°]

Je suis assez d'accord avec Cé(tounet) qui résume bien le tout!

[Brassens]Poum po poum... le temps ne fé rrrrrrien à l'affairrrre...[/Brassens]

Etant fondamentalement misanthrope et terriblement timide, je ne fusionne guère avec mes contemporains que par ce biais, d'où peut-être ma boulimie d'image.

Il te faudrait un cinéma paradiso!

Plus que nos âges, ce sont nos expériences que cette discussion reflète

Je suis assez eclèctique en général, je passe d'un genre à l'autre, mais dire que le contenu des films expérimentaux est creux je suis moins d'accord, alors ptet que c'est ma démarche qui diffère.
Mais par exemple puisque j'en sors, sur l'expo sur l'image en mouvement à pompidou, on y voit des expérimentations qui me font tilt quand j'y vois quelquechose à retirer pour faire moi même des films( rythme, jeux de lumière...en fait ils expérimentent à fond des éléments qui sont réutilisé dans des films à récit!).
ça m'arrive d'expérimenter des choses (je crois que c'est le propre de la science d'ailleurs) qui font parfois mouche et puis d'autres fois bah c'est raté mais même ce qui est erreur permet l'apprentissage.
C'est pour ça que je trouve que c'est ce qui est le moins prise de tête en fin de compte!
Enfin bon...

Encore une fois, essaye de voir Exotica d'Atom Egoyan ou Elephant de Gus Van Sant, ils me semblent être les illustrations parfaites du fait qu'un film peut conjuguer un contenu fort, une forme complexe, une maitrise technique et artistique tout en étant des histoires humaines avec des choses qui parlent émotionnellement et intellectuellement.

Tout à fait d'accord, ça ne m'empèche pas d'apprécier ces films, voir de les trouver géniaux!!

[rvdboom]

Mais par exemple puisque j'en sors, sur l'expo sur l'image en mouvement à pompidou, on y voit des expérimentations qui me font tilt quand j'y vois quelquechose à retirer pour faire moi même des films( rythme, jeux de lumière...en fait ils expérimentent à fond des éléments qui sont réutilisé dans des films à récit!).

Ah oui mais là, ce que tu décris, ce n'est pas du cinéma, c'est des installations vidéos. J'aime beaucoup Bill Viola, pas exemple, parce que je trouve cela très "organique" sans être à proprement parler du cinéma.
Effectivement, on parle alors d'une démarche autre que celle d'aller voir un film de cinéma.
Il n'y a aucun mal en soi à expérimenter des choses. C'est plus se poser la question de pourquoi rendre ces expérimentations publiques et de ce que le spectateur peut en tirer qui est le fond du problème, à mon humble avis.

[bUrP°]

bon bah on est d'accord en fait!!

[Pierroh]

pom pom... tagadatagada... pom pom...

[bUrP°]

Je suis en pleine analyse du film et je viens de découvrir que ce film est enfaite l'illustration parfaite du complexe d'oedipe. Je vous passerais l'analyse quand j'aurais finis en espèrant que j'explique ça bien. Je suis pas psychologue non plus!

waa c'est fou parce que dans BirdInTheWindow on retrouve un peu la même chose sur le complexe d'oedipe.

[bUrP°]

bon ça date un peu ce post, mais ce film ne cesse de m'interroger aux fils des années.

Et puis hier j'ai regardé le film "Le tambour" de Volker Schlöndorff, outre que ça soit un film assez génial, il me semble que c'est vraiment le film principal qui a inspiré Igor Kovalyov pour "Milch".
Et il me semble que la solution d'un des mystére de Milch réside dans ce long métrage de 1979.
Tout d'abord l'ambiance est vraiment flagrante de similitude, un univers entre Svankmajer et Kovalyov , un petit garçon, d'une famille allemande d'entre les 2 guerres, qui ne veut pas grandir ... et oui une possibilité qui m'a sauté aux yeux pendant le film et qui parait pourtant évidente, le petit garçon de Milch ne serais ce pas un nain ?
Plusieurs indices le prouve, sa voix d'homme trés mûre à la fin, le passage du père qui rétrécie, son rapport au sexe, au lait maternelle... des exemples que je retrace de mémoire car je n'ai pas le film sous les yeux.

... je vous conseille donc si vous ne l'avez pas vu " Le tambour" et puis de revisionner "Milch", ce que je ferais dés que je l'aurais de nouveaux sous la main.