par cé » Sam Nov 15, 2014 5:54 pm
Personne pour parler de ce film ? Alleeeez..
Bon, je me dévoue.
Nouvelle production des studios Laika d'Hillaboro (Oregon), The Boxtrolls est une adaptation des livres d'Alan Snow, écrivain dessinateur anglais excentrique qui m'avait déjà enchanté avec son simulateur de chien (P.A.W.S) ou son Duck City parfaitement crétin.
Ça raconte l'histoire d'une cité fétichiste de fromage, dirigée par une congrégation très fermée d'hommes qui se réunissent à l'Hotel de Ville pour déguster des Cheddars ou des Stiltons âgés en poussant de grands Hoo et de grands haaa..
Un homme mesquin, exterminateur de nuisible, aux cheveux gras, mal gaulé, veule et méchant, cherche à intégrer cette société d'élite. C'est son rêve. On lui a promis qu'il en ferait partie quand il aurait exterminé tous les Boxtrolls de la ville, petits lutins un peu moches, qui se cachent dans des cartons et sortent le soir pour piquer des trucs.
Mais chez les Boxtrolls, malins inventeurs qui se cachent sous terre, il y a un petit homme, recueilli très jeune. Et ça va évidemment compliquer les choses.
Bon, le film est une réussite technique incroyable, les marionnettes sont vivantes et superbes, l'animation virtuose, l'histoire sort un peu des sentiers battus, j'ai bien aimé l'ensemble.
Mais cet ensemble donne justement assez peu de prise aux critiques. J'ai personnellement trouvé un peu ennuyeux cette virtuosité où chaque mèche de cheveux a un retard, chaque coin de veste un petit bounce. J'ai peu apprécié le design de la gamine, rouquine à boucle assez vilaine. J'ai aussi un peu regretté cette propension à se vautrer dans le sale, le bizarre, le moche. Bon, certes c'est le sujet qui veut ça mais si ça passait assez bien dans ParaNorman - film "halloween" s'il en est - les tronches tordues, suintantes, les décors déstructurés m'ont un peu gavés.
Mais le film est très impressionnant, la transformation du méchant est incroyable et il y a à la fin du générique une séquence making-of à ne pas rater...
Ha, le film est réalisé par Anthony Stacchi et Graham Annable
A vous les studios.
"Quand la raie manta, son nez s'allongit."
Les fourmis n'aiment pas le Flamenco, Auguste Derrière, Ed.
Le Castor Astral