Ce très intéressant court métrage réalisé chez Supinfocom mérite qu'on s'y arrête quelques instants. Ne serait-ce que par la singularité de sa forme et des questions qu'il pose, dans un contexte pédagogique très codifié et sa relation aux modèles généralement uniformisant de la synthèse 3D, redoutable nivellement par le bas (et le haut) d'une vrai fausse pensée cinématographique en trompe l'oeil...
Enfin, aurai-je tendance à penser, un travail d'étudiants d'avantage axé sur la recherche (ce devrait être l'un des apanages d'une formation supérieure) et une troublante et audacieuse relation au réel, sorte de réalité augmentée appliquée au corps et à l'intime. Or c'est bien dans cette relation au réel (formelle et dramatique) que devraient se poser les questions de la représentation et de la mise en scène avec les outils de synthèse.
C'est là tout l'immense retard pris, non pas par les outils, mais bien par ceux qui les utilisent...(bien entendu, il y a des exceptions).
Je ne peux m'empêcher de penser à cette notion du "à fleur de peau" microscopée et duveteuse, remarquablement pensée et mise en scène dans le court métrage "Oh Willy", avec son superbe travail photographique/cinématographique, éclairé et animé pour le film, sans autre obsession esthétique que le film lui même. Obsession nécessaire et fondatrice dans un tel travail... La stopmo' aurait-elle pris de l'avance sur sa "descendance" plus...moderne?..hum, hum....
(AMHA bien entendu et comdab)
Merci à Lagrossemadame pour cette info et le lien.