Deuxième partie hier soir des primés en court-métrage.
Impression globale de pas terrible. Est-ce que une fois de plus, de très bons films ont été tenu à l'écart du palmarès ou que la production annuelle de courts ne livrent vraiment pas beaucoup de belles choses? Dans tous les cas, c'est un constat un peu amer et je n'ai pas trouvé qu'hier, il y ait eu vraiment un film qui ait la qualité du film de Babass.
Bon, alors dans l'ordre :
Slavar : Je pense que ce film n'a pas mérité les critiques assassines de certains sur ce forum. Le parti pris de ne pas surenchérir sur le son avec les images est totalement estimable et appréciable, j'aurais trouvé des scènes crues beaucoup plus pénibles et sans intérêt. L'effet de distanciation est salutaire. Cela dit, je trouve que cela ne marche pas tout à fait, on devrait être triste et choqué par cette histoire et pourtant on regarde le film sans beaucoup d'émotion ou de passion. Est-ce le design, trop simlifié, des visages? Est-ce la technique utilisée? Je ne saurais trop dire.
Pour ma part, je ne peux reprocher au film sa forme, car je ne vois pas trop comment le film aurait pu livrer ce témoignage autrement sans tomber dans le vulgaire et le voyeurisme. Et par ailleurs, je comprends la volonté des réals de livrer ce témoignage.
Peut-être aurait-il fallu s'écarter d'un certain réalisme, comme la
Boule humaine, ce formidable film sensibilisant au problème du sida en Afrique. Ou passer par un narrateur comme dans "L'île aux fleurs". J'aurais bien aimé avoir plus d'informations contextuelles pour le coup.
Peut-être n'existe-t-il pas de forme réellement satisfaisante pour faire ce film tel quel.
Peut-être aussi sommes-nous tellement blasés d'histoires horribles venant d'Afrique que le calvaire de deux gamins nous parait seulement presque normal maintenant.
Runaway : Marrant et bien rythmé (merci, Ben Charest), graphisme qui fait penser à Hungerer, petite fable sociale au passage. J'ai bien aimé.
L’Homme à la Gordini : Ca sent le court produit par une grosse boite pour lancer un réal qu'elle veut mener après vers le long. Sauf que n'est pas Chomet qui veut. L'influence de ce dernier, sur le design des policiers, par exemple, est palpable. Mais, l'humour n'y est pas, la fable sociale tombe complètement à plat et le design est tout de même bien moche. Il y avait surement mieux à primer comme première oeuvre.
Please Say Something : Euhhhhhhh.... Hein?...... Non mais c'est quoi ces jury? On se fout du monde là! Ca a été codé sur une Nitendo 64 puis gonflé en 35mm, c'est pas possible. Et puis c'est long, en tout cas ça le parait.... Et puis c'est prétentieux... Sans aucun doute le film primé qui énerve pour cette année.
Chick : Mouais bof. Il y a des effets de réal et de graphisme marrants, mais bon, c'est quoi le sujet?
Western Spaghetti : Simple et bien fait. Imaginatif. Court. Ca ne révolutionne rien mais on sent tout de même le gars qui s'est un peu creusé la tête pour sortir des sentiers battus, c'est agréable.
For Sock’s Sake : Déjà vu et pas trop aimé. Bon, ça a l'avantage de ne pas être prétentieux, c'est pas mal exécuté mais bon, ça manque de la folie douce d'un PES.
EX-E.T : Bon l'idée de la fin sauve un peu le film mais globalement, je ne suis pas rentré dedans. Surement un gars qui va se retrouver chez Pixar.
The Soliloquist : C'est moche de graphisme, mais il y a des transitions que j'ai bien aimé, et ce principe visuel qui rappelle les bouteilles peintes de l'intérieur aurait pu faire quelque chose de chouette. Bon, les asiatiques doivent travailler sur cette manie des textes imbitables sous-titrés sur leurs films, une voix off, même en chinois, japonais ou coréen serait tout de même beaucoup plus agréable et permettrait de plus s'impliquer dans l'histoire.
Bon, au final, entre la première et la seconde séance, ce sont finalement les films des Fous qui me plaisent le plus, avec un ou deux autres, comme quoi, il y a surement une raison.
Aujourd'hui,
Mary & Max et
Coraline. J'attends beaucoup du premier, moins du second. On va bien voir.