"le jour où on comprendra ce que j'ai voulu dire, c'est que je me serai mal exprimé"
c'est ce que jean luc Godard fait à son acteur dans "musiques"
pour en finir avec ce post qui m'a profondément blessé, je voudrais juste dire que si des personnes se sont senties meurtries à la lecture de mes mots sur le japon, je leur présente très sincèrement , toutes mes excuses.
je tiens juste à préciser que le sens lu par certains n'était pas celui que je voulais donner (c'est le moins que je puisse en dire)
alors je me dois d'une explication de texte.
rappel des faits:
la première personne qui a réagi sur ce fil (et sur d'autres d'ailleurs sur le même sujet) , c'était charly.
j'ai donc réagi au post de charly, en le quotant, et en lui disant que
ce n'était pas grave (qu'il ne fallait pas qu'il prenne la proposition de nicolas comme une agression).
que si il restait pertinent, sincère dans sa démarche, il aurait surement du travail.
après concernant l'économie de dumping, alors là, je n'y peux rien, c'est juste de l'histoire contemporaine et je voulais juste témoigner que je l'avais vécue dans la vraie vie, enfin dans ma vraie vie à moi.
oui, apres la guerre, le japon s'est engouffré dans une croyance d'entreprise, oui, les japonais ont travaillé comme des fous oui, il fallait reconstruire, et re oui, dans les années 90, beaucoup de gens qui avaient cru à un modèle économique, avec le "tout pour l'entreprise" comme ligne de mire, ont dévissé quand ils ont vu ce modèle se casser la figure.
la métaphore était maladroite ?
encore toutes mes excuses pour cette maladresse.
concernant le tsunami et fukushima, je suis de tout coeur et compatis entièrement avec tout ce peuple qui vit les instants d'un drame qui ne se termine toujours pas , loin s'en faut.
et comment pourrait il en être autrement?
comment ne pas se sentir solidaire de ce malheur ?
fukushima, c'est une consequence d'un mode de pensée économique, une conséquence de l'irresponsabilité d'une poignée de technocrates qui décident de ce qui est bon pour une population.
les français font partie de ces technocrates et il n'y a pas de quoi pavoiser

mais si il n'y a pas de relation entre fukushima et le bénévolat (simple proposition de lecture alcoolisée) , il y a, amha, une certaine relation entre le dumping et toute cette désepérance que vivent certains jeunes qui ne savent pas comment trouver un réalisateur qui vont leur accorder leur confiance.
alors ces jeunes proposent de "donner" leur travail pour avoir la possibilité de mettre en oeuvre leur créative capacité .
je suis le premier à comprendre cette désepérance, et même si c'est aux réalisateurs de leur donner du travail et de leur faire confiance, je ne peux que constater les dégats de la gratuité avec le recul d'un quinqua que je suis devenu !
après, concernant le bénévolat, je ne m'étendrai même pas sur le sujet, car il y a sur ce forum, des réalisateurs qui pourront témoigner que j'ai payé de ma poche pour faire jouer de vrais musiciens sur leurs films.
il y en a même un sur ce fil !

c'est même pas du bénévolat, katchoudas, mais quasiment du mécénat !
je vais un peu rappeler mon engagement , mon action aupres des écoles pour que les choses puissent avancer un peu avec les compositeurs, vous comprendrez que je n'ai jamais compté mes heures, mes déplacements, pour une cause qui concerne tous les jeunes compositeurs .
pour en finir avec le bénévolat, je ne citerai juste qu'un chanteuse avec un projet de chanson sur la paix, en langue arabe, pour laquelle j'ai donné récemment plus d' un mois de ma vie , un mois de mon studio , de ma structure, pour que cette chanson puisse exister, sans qu'il y ait la moindre attente de quoi que ce soit en retour.
et je dois avouer que je suis très fier de cette action....
je vais donc arreter là ce "droit de réponse", et même arreter là ma participation sur fousdanim.org.
ça me blesse trop d'avoir été traité de raciste aux propos abjects, de chasseurs de prime méprisant ..... sans que personne ne soit choqué (à part yuhira que je remercie de son soutien )
alors, je vais continuer dans mon coin à faire ma mauvaise musique au mêtre pour des films sans importance et laisser la bonne musique aux maitres qui travaillent sur les votres, si indispensablement géniaux.
pardon pour la longueur .
christophe heral